Plantons local

Plantons local !

Le choix des plantes locales adaptées aux conditions d’aquí est une garantie de maintenir la qualité et la spécificité de nos paysages et de notre territoire. Cela permet de maintenir notre biodiversité et d’éviter la prolifération des espèces envahissantes parfois ravageuses.

Planter local c’est éviter la banalisation de notre cadre de vie et préserver notre originalité, mais nous rendons aussi l’entretien de nos espaces verts plus simples : ils sont plus résistants aux maladies et plus économes en eau.

Alors comment faire son « Jardin d’Aqui » ?

Quelles plantes pour mon jardin ?

Avant de passer à l’action, observation du sol et de l’exposition de mon futur jardin. Sol calcaire ou argileux, humide ou sec, sol superficiel ou profond? site exposé plein soleil ou mi-ombre ? venté ou protégé du vent ? Ces éléments sont essentiels pour définir quelles plantes seront adaptées à vos conditions locales.

Valoriser les plantes déjà en place et composer votre nouveau jardin en les prenant en compte.

Observer les espèces végétales présentes dans votre environnement proche pour connaître celles qui seront les mieux acclimatées.

Pour rendre votre futur jardin plus beau et plus résistant aux maladies, diversifier les espèces : alterner espèces à feuilles caduques et essences à feuilles persistantes, jouez sur la texture et la couleur du feuillage, sur les odeurs.

Et si j’optais pour un jardin à thème ! plantes médicinales, plantes aromatiques, jardin gourmand, jardin refuge pour la biodiversité (arbustes à baies, plantes mellifères…)….

Pour des semis et plants plus résistants et de qualité, privilégiez les pépiniéristes raisonnés et la marque « Végétal local ». Ne cueillez pas les végétaux en milieu naturel : cette pratique répétée de nombreuses fois a des impacts sur nos milieux, la flore et la faune associée, d’autre part certaines espèces végétales sont protégées, il est donc interdire de les cueillir même qu’en partie pour faire de boutures ou de collecter des graines. Pour des idées de végétaux, consulter les palettes végétales.

Exemple de sélection de végétaux pour un site situé à 850 mètres d’altitude (commune de Tourrettes-sur-Loup), plein sud, sur sol où il y avait par le passé un jardin d’agrément : pistachier lentisque, viorne tin, cotinus, myrte commun, sauge, chèvrefeuille hybride, filaire à feuilles étroites.

Astuces pour bien démarrer son jardin 

Planter au bon moment : à l’automne ou au printemps.

– Apporter des éléments qui vont nourrir naturellement les végétaux et augmenter la capacité de rétention en eau du sol : réaliser un pralin à base de fumier et de terreau avec un ratio 4 : 1 et un peu d’eau, il faut que la « boue » formée reste collante.

– Lorsque l’on dépote ses plantes, veiller à couper le bas de la motte et dégager le chevelu racinaire pour une meilleure prise en pleine terre.

Plonger la motte dans le pralin (peu importe la durée). L’idée est d’avoir du pralin qui colle autour de la motte lors de la mise en terre.

Creuser un trou 2 à 3 cm plus profond que la hauteur de la motte (et non du pot). Une fois la motte dans le trou, comblez-le avec du terreau.

Arroser généreusement (6L pour un pot de 3L par exemple) pendant les deux premières semaines tous les deux jours.

Pailler pour protéger votre sol, réguler la température du sol, réduire les arrosages ou maîtriser le développement des adventices. Privilégier des matériaux naturels : bois raméal fragmenté (BRF), foin, tonte de gazon séchée…

Le savez-vous ? Les végétaux développent des techniques étonnantes pour s’adapter à leur environnement.

En climat méditerranéen, comment font les plantes pour lutter contre la sécheresse et les pertes d’eau ?

L’eau est contenue dans les pores de la feuille, appelés les stomates. Lorsqu’il fait chaud, la plante transpire pour se rafraîchir et donc l’eau sort des stomates. Pour économiser l’eau, il faut limiter le phénomène d’évapotranspiration au maximum. Plusieurs stratégies :

  • – Réduire la surface des feuilles. La taille du limbe rétrécit jusqu’à devenir une fine aiguille (romarin, santoline). De cette manière, plus le limbe est petit, moins il a d’interaction avec le soleil.
  • – Réduire l’exposition des feuilles. Chez les oliviers par exemple, l’arbre est capable de tourner le pétiole de la feuille pour que celle-ci soit moins exposée et en cas de trop fortes chaleurs, la feuille tombe.
  • – Transformer les feuilles: le dessus des feuilles, le limbe, peut être vernis. Il brille alors comme un miroir renvoyant les rayons lumineux du soleil. Il peut aussi être recouvert de poils comme chez le ciste cotonneux. Ce petit duvet permet de limiter l’évapo-transpiration lors des fortes chaleurs et joue le rôle d’isolant thermique.
  • – D’autres plantes stockent l’eau comme les sédums ou certaines euphorbes.
  • – Buis ou chênes kermès vont quant à eux chercher l’eau à plusieurs mètres de la surface en développant un système racinaire profond.
  • – Les plantes aromatiques (thym, lavande) libèrent des gouttelettes d’eau et d’huile essentielle. Cette brumisation crée un écran protecteur contre les rayons du soleil et limite les pertes en eau. 

Pour aller plus loin

Autres références

Fiche outil « Continuité écologique au jardin »

Guide « Jardins d’aqui, jardins d’ici ». Guide des plantations locales

Eblio « Les mains dans la terre et le nez dans les fleurs »

Sensibiliser aux espèces végétales locales

https://www.parc-prealpesdazur.fr/en-action/patrimoines-naturels/biodiversite/

Végétaux et producteurs de la marque « Végétal local »

https://www.vegetal-local.fr/vegetaux-producteurs/recherche

Références à la charte

Par des gestes simples dans son jardin, chacun peut participer à favoriser la biodiversité. Préserver et maintenir la biodiversité ordinaire et remarquable des Préalpes d’Azur sont des enjeux du Parc inscrits dans sa Charte :

Article 2 : Maintenir et gérer l’exceptionnelle biodiversité présente sur le territoire 
Article 19 : Garantir une protection des paysages emblématiques et une gestion maitrisée des paysages. 

www.parc-prealpesdazur.fr