L’homme a besoin de lumière artificielle pour pouvoir s’affranchir du cycle jour/nuit au fil des saisons afin de poursuivre ses activités en continu. Il est ainsi à l’origine de la pollution lumineuse, surplus de lumière artificielle qui détériore la perception de l’environnement. Faune, flore mais aussi humains sont impactés par cette pollution lumineuse :
Alors comment minimiser les impacts de cette lumière sur les milieux naturels protégés, les paysages nocturnes et la vie sauvage, tout en garantissant la vie quotidienne et la sécurité des biens et des personnes ?
– Une commune peut diminuer ses dépenses d’éclairage public de 20 à 40% avec des investissements rentables.
– 30 à 40% des insectes meurent peu de temps après s’être approché d’un lampadaire.
– Un arbre peut garder ses feuilles plus longtemps s’il est proche d’un luminaire.
– Les communes pratiquant l’extinction de l’éclairage public peuvent obtenir le label « Village étoilé » auprès de l’ANPCEN. En éteignant son éclairage public de 23h à 05h, une commune rurale peut faire jusqu’à 50% d’économies sur sa facture.
Il est essentiel dans un 1er temps de bien se questionner sur l’utilité d’un point lumineux. En effet, une lumière extérieure ne doit être installée et utilisée que dans un endroit où elle est réellement nécessaire.
Là où l‘éclairage est indispensable, adaptez les solutions techniques.
Comment réduire l’impact de l’éclairage ? Une première solution est d’ajuster le temps durant lequel la lumière reste allumée.
L’allumage et l’extinction de l’éclairage peuvent être modulés grâce à plusieurs techniques :
La lumière émise par un lampadaire est dirigée dans différentes directions. Orienter la lumière uniquement vers la cible à éclairer est particulièrement important. Le flux lumineux doit être dirigé vers le sol et aucune lumière ne doit s’échapper au-dessus de l’horizontale.
Il est également important que les luminaires n’éclairent pas une surface réfléchissante !
Pour limiter la dispersion latérale de lumière sur les zones qui ne sont pas à éclairer (espaces verts, façades d’habitations, …) il est conseillé de réduire la hauteur des mâts des candélabres. La hauteur du mât dépendra également de la puissance de la source lumineuse.
Nombreux sont les insectes attirés par la lumière et qui meurent d’épuisement. Afin de limiter l’impact sur la biodiversité, choisir des ampoules de couleur ambrée (ce qui correspond à une température de couleur chaude de 1700 ou 1800° K) : les insectes perçoivent uniquement les longueurs d’ondes basses émises par la lumière blanche (température de couleur froide, supérieure à 2700°K). Ils sont moins attirés par les ampoules émettant une couleur jaune, orange ou infrarouge (dites couleurs chaudes).
La notion de température de couleur est particulièrement importante pour les LED. Effectivement, plus une LED a une température de couleur élevée ; moins elle consomme d’électricité mais plus elle crée une ambiance froide donc nocive.
Voici quelques points permettant de réduire grandement la pollution lumineuse dans sa commune :
Les Parcs des Préalpes d’Azur et du Mercantour, la Communauté de communes Alpes d’Azur ainsi que le département des Alpes-Maritimes, se sont engagés via le label « Réserve Internationale de Ciel Etoilé » (RICE) à réduire la pollution lumineuse et à protéger le ciel nocturne. C’est donc près de 2300 kilomètres carrés et 75 communes qui ont pour principales actions : la rénovation de l’éclairage public pour réduire l’éclairage artificiel et augmenter les économies d’énergie, préserver la biodiversité en prenant en compte le rythme circadien des espèces animales et végétales et sensibiliser habitants et visiteurs au monde nocturne… Réduire la pollution lumineuse c’est donc agir en faveur de la biodiversité, des économies d’énergie et de la qualité de vie !
– A venir : Plan de gestion de l’éclairage. Réserve Internationale de Ciel Etoilé Alpes Azur Mercantour
– Pollution lumineuse et éclairage public :
https://www.parc-prealpesdazur.fr/en-action/ciel-etoile/eclairage-public
– Pollution lumineuse et biodiversité :
https://www.parc-prealpesdazur.fr/en-action/ciel-etoile/pollution-lumineuse-et-biodiversite/
– Trop d’éclairage nuit :
https://lot.lpo.fr/IMG/pdf/guidepollutionlumineuse.pdf
– Cahier technique de recommandations. Eclairage extérieur
https://www.fne-aura.org/uploads/2019/12/julie_cahier-de-recommandations-pollution-lumineuse-v12bd.pdf
Arrêté du 27 décembre 2018 précisant les prescriptions techniques concernant la conception et le fonctionnement des installations d’éclairage extérieur destiné à favoriser la sécurité des déplacements sur l’espace public et privé, l’éclairage de mise en lumière du patrimoine, du cadre bâti ainsi que les parcs et jardins, l’éclairage des équipements sportifs de plein air ou découvrables, l’éclairage des bâtiments non résidentiels, recouvrant à la fois l’éclairage intérieur émis vers l’extérieur de ces bâtiments et l’éclairage des façades de bâtiments, l’éclairage des parcs de stationnement non couverts ou semi-couverts, l’éclairage événementiel, l’éclairage des chantiers en extérieur, l’interdiction d’éclairer directement les plans d’eau, lacs et étangs, et les cours d’eau.
https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000037864346/
A noter que le territoire de la Réserve Internationale de Ciel Etoilé (RICE) Alpes Azur Mercantour fait l’objet d’un plan de gestion de l’éclairage allant au-delà de certaines préconisations nationales.
Le Parc et ses partenaires œuvrent à préserver la biodiversité ordinaire et remarquable, à restaurer les continuités écologiques (trame noire) et à réduire les consommations d’énergie, La sensibilisation du public à la pollution lumineuse est aussi un des enjeux inscrits dans sa Charte :
Article 1 « réduire la pollution lumineuse pour éviter les perturbations de la faune nocturne, notamment l’avifaune, les chiroptères et l’entomofaune ».
Article 12 :
Articles 25 et 26 concernant « la sensibilisation des publics scolaires et du grand public »