Espèces nocturnes, les chauves-souris sont peu connues et sont souvent victimes de préjugés dans la culture populaire et de fausses croyances ; or ce sont des espèces étonnantes. Seuls mammifères à pouvoir voler, elles jouent même un rôle important dans l’équilibre écologique. Elles nous rendent un grand service en régulant les effectifs d’insectes nocturnes dont les insectes nuisibles pour l’agriculture ou la forêt sans recours aux insecticides. Accueillir les chauves-souris chez soi est donc une solution efficace pour réduire le nombre d’insectes ravageurs et les moustiques.
Alors comment favoriser la cohabitation avec ces espèces aujourd’hui dans nos jardins ?
Installer les nichoirs dès l’automne pour favoriser les oiseaux (mésanges) qui recherchent leur site de nidification dès la fin de l’hiver.
Choisir un endroit calme, sur un arbre ou un mur, hors de la portée d’éventuels prédateurs et des dérangements (à au moins 2 mètres du sol, sans branche horizontale à proximité).
Ne pas positionner le nichoir en plein soleil ou à l’ombre complète : exposez-le au sud, sud-est, ou à l’ouest (attention alors à ce que la pluie n’entre pas dans le nichoir : installez un toit pentu ou – plus facile à réaliser – clouez de la toile goudronnée sur le dessus et la façade du nichoir).
Si le nichoir est accroché à un arbre, veillez à protéger l’arbre sur lequel il est accroché : ne clouez jamais de pointes dans le tronc : utilisez du fil de fer pour fixer le nichoir autour de l’arbre en plaçant des morceaux de bois entre le tronc et le fil de fer.
Utiliser du bois massif et résistant à l’humidité comme du sapin douglas, du peuplier, de l’épicéa avec une épaisseur allant de 20mm à 27mm. L’épaisseur du bois est très importante pour la régularisation de la température du futur nichoir (rôle d’isolation).
Ne pas poncer le bois pour que l’oiseau puisse s’y accrocher. Attention, ne jamais ouvrir un nichoir lorsqu’une famille est installée !
Après la période de reproduction (vers fin septembre), nettoyer le nichoir (enlever les fientes, plumes…) pour limiter ou arrêter la prolifération de parasites ou d’agents pathogènes. Le vider, nettoyer l’intérieur à la brosse avec du vinaigre ménager (ou de l’eau bouillante).
Coté entretien, vérifier l’étanchéité du nichoir, remplacer les planches fendues. Entretenir le bois extérieur en le recouvrant d’huile protectrice pour bois biologique ou d’huile de lin mais ne pas le peindre (ni l’intérieur, ni l’extérieur).
La mésange charbonnière peut lutter contre la chenille processionnaire du pin !
Une nichée consomme environ 500 insectes par jour !
Leur couple est sédentaire et les jeunes nichent aux alentours de leur lieu de naissance !
Espèce ciblée | Mésange bleue, Mésange noire, Mésange nonette, Mésange huppée | 28 mm à 30mm |
Espèce ciblée | Moineau friquet, Moineau domestique, Mésange charbonnière, Sittelle torchepot | 32mm à 34mm |
A poser ou à suspendre, il existe une multitude de mangeoires mais avant tout, quel que soit le modèle que vous installez, adopter quelques bonnes pratiques pour nourrir les oiseaux ; une aide maladroite peut leur nuire.
Si je commence à nourrir les oiseaux je m’y engage jusqu’à la fin des gelées et au début des premières chaleurs (de la fin de l’automne au début du printemps), sauf si j’observe un oiseau malade (dans ce cas arrêter immédiatement le nourrissage pendant 4 semaines) ; après cette période ils pourront à nouveau s’alimenter seuls. En effet, comme ils vont s’habituer à un point d’alimentation fixe, arrêter de les nourrir les perturbera et ils devront rechercher un autre point de nourrissage ce qui leur fera perdre de l’énergie. Pensez à leur mettre un petit point d’eau (ex : petit coupelle) pour qu’ils se désaltèrent et puissent nettoyer leur plumage.
1. Le mélange de graines optimal : 1/3 de tournesol noir, 1/3 de cacahuètes et de 1/3 de maïs concassé ;
2. Graines de tournesol noir, cacahuètes, amandes, noix, noisettes et maïs (non grillées et non salées) ;
3. Fruits décomposés (poire, pomme, raisin, …)
1. Ne pas donner de « boules de graisse » provenant du commerce car elles contiennent de l’huile de palme qui est à proscrire selon la LPO. Notez que les filets sont une source de pollution plastique, que les oiseaux peuvent se fendre le bec dessus et se prendre parfois les pieds dedans pouvant entraîner des blessures ;
2. Ne jamais donner de pain, d’aliments salés et de lait. Eviter les mélanges de graines très bon marché composés de pois, de lentilles et de riz ainsi que les biscuits pour animaux domestiques. Certains produits ont disséminé des graines de plantes indésirables dans la nature.
Préférer les mangeoires « verticales » aux mangeoires plateaux, désinfecter et nettoyer vos mangeoires de manière hebdomadaire pour éviter tout risque de transmission de maladies par les restes d’aliments ou par les fientes. La mangeoire à oiseaux s’installera dans un lieu dégagé et avec une vision des environs à 360°. Il est important que les oiseaux puissent fuir rapidement face aux prédateurs. Eviter donc les emplacements proches des arbres et des buissons. Pour les mangeoires à suspendre ou murales, placez-les à une hauteur minimale de 2 mètres, hors de la portée des prédateurs.
Autres références :
Plans de nichoirs : https://nichoirs.net/page4.html
Plans de mangeoires : https://mangeoires.nichoirs.net/index.html
Références à la Charte du Parc :
Favoriser la biodiversité ordinaire est un des enjeux du Parc inscrits dans sa Charte :
Article 1 : Mieux connaître la biodiversité des Préalpes d’Azur pour faire du Parc un observatoire des patrimoines naturels et du changement climatique
Article 2 : Maintenir et gérer l’exceptionnelle biodiversité présente sur le territoire